Une sortie qui me fait découvrir que le printemps avance malgré les températures extérieures et un ciel gris (peut-être à l'image de la population française)

le ciel hier dimanche

au loin le Canal du Midi avec la longue file de platanes qui le longent

 et puis toujours de nouvelles découvertes dans le jardin en friche chez maman

un crocus isolé

 une jacinthe perdue dans une jardinière quel'on n'entretient plus

ma plus belle photo d'hier: une petite coccinelle

Je dois vous avouer que cette demi journée n'a pas été des plus bénéfiques pour moi.

J'ai mal de voir maman dans cet état de souffrance: un petit être qui n'a que la peau et les os, je ne sais que faire ou que dire pour la réconforter. Elle ne veut rien, ni qu'on lui parle, ni parler, ni se nourrir...Voilà pourquoi je tourne et vire dans ce jardin en pensant à tout ce qu'elle a fait pour l'entretenir ne voulant l'aide de personne. Elle ne tondait pas mais enlevait l'herbe comme elle le faisait à la campagne (souvenirs de Pologne) avec une faux, à la main.

Elle rêvait d'une famille qui viendrait l'aider à ramasser les fèves ou les haricots ou les fraises (elle savait que mon fils les aimait)...

Hier chaque fois que je prononçais un prénom pour lui donner des nouvelles, elle pleurait...Et je devine ses pensées...bientôt elle ne les verrait plus. J'en ai pris conscience rapidement et n'ai plus parlé. Elle a maintenant des paroles incongrues (la morphine sans doute) des gestes inhabituels comme si elle voulait se protéger..

Désolée de vous faire partager ma peine.....je n'arrête pas de pleurer. Tout ce qu'elle a manqué dans sa vie à cause de son entêtement!  Elle n'a jamais compris combien ma soeur et moi nous l'aimons...